CHA Ka Ae 차가애
Notes de Travail Mes travaux suggèrent généralement une situation susceptible d'être vue dans un film. Je veux que les gens saisissent les aspects psychologiques du protagoniste dans mes travaux, c'est-à-dire leurs sentiments ou leur état de conscience. L'une de mes principales préoccupations est donc de savoir comment composer les images permettent aux spectateurs de les saisir plus facilement. Mes travaux contiennent, comme concept central, la contradiction à travers, soit les objets ou les personnages qu'elles expriment, soit la manière dont elles les expriment. Tout d'abord, au niveau thématique, les personnages de mon travail, souvent placés dans une situation conflictuelle ou contradictoire, expriment un conflit psychologique ou une ambivalence mentale. Ces personnages souvent statiques donnent une image « hommes calmes » avec une certaine dimension passive. Néanmoins, cette « tranquillité » apparente se combine avec un mouvement interne jaillissant. Ce contraste est conçu pour montrer ces personnages qui ont le souci d'être « vide » en eux-mêmes, mais qui vivent quelque chose d'ineffable en eux-mêmes comme une montée émotionnelle («cha-o-reum» en coréen). Un mouvement intérieur s'y passe donc, et je voudrais exprimer que ce dernier est latent dans tous les personnages calmes. En matière de mode d'expression aussi, j'aime laisser passer deux caractéristiques opposées côte à côte. Par exemple, mes oeuvres plastiques sont en général de petite taille, alors que mes oeuvres de dessin sont relativement d 'u n grand format. Par ailleurs, j'aime fusionner des matériaux sculpturaux durs avec des matériaux naturels non structurés. Même au niveau de la description, le parallélisme de deux caractéristiques contradictoires est réalisé. Vous constaterez assez facilement un tel parallélisme couramment dans mes travaux ; une sculpture dont les détails vont à l'ongle et à l'ongle du personnage n'a cependant pas de visage; la zone entière d 'u n dessin de grande taille n'est remplie que de traits d'encre du stylo fin; étant superposées sur plusieurs couches, des lignes du stylo aussi fines perdraient leur netteté d'origine et deviendraient une autre propriété pour devenir un plan. Ces caractéristiques contradictoires expliquent aussi pourquoi je tiens la couleur blanche très spécial. Dans mon travail, le blanc est la couleur qui signifie à la fois un début et une fin. Cette couleur est sous-jacente à toutes les autres couleurs, celle qui les laisse apparaître. Mais en même temps, elle occupe tout ce qui l'entoure comme un mur afin que rien ne puisse la traverser. Dans mes travaux, le blanc signifie à la fois la déconnexion et la connexion entre l'environnement et le soi. Cela aide l'un à être en contact avec l'autre, mais donne simultanément la raison de la déconnexion. En fin de compte, dans ce double jeu, on pourrait entrevoir une mobilité latente. Je sais que d'un certain point de vue, mon travail peut être vu comme une image monotone. Comme une scène d 'u n film, cela peut être perçu comme une image facile à lire comme cliché. Cependant, une image monotone peut parfois raconter une histoire complexe. On pourrait la comparer à un murmure d'une personne ayant perdu la parole. C'est, je crois, l'oeuvre d 'a rt qui doit révéler le fossé, par exemple pourrait établir entre ces tentatives de parler et l'absence de sens. Ainsi, je continue à faire mes travaux avec ce désir d'exprimer un tel ineffable.