HAN Hong-Su 한홍수
Paradoxe de la Nature L'univers artistique de HAN Hongsu repose sur une compréhension de l'ambivalence. Pris entre deux mondes, errant entre les pôles opposés de l'Orient et de l'Occident, la figuration et l'abstraction, l'éternité et le présent, l'idéal et la réalité, l'art et la vie d'artiste, le transcendant et le profane, le sexuel et le spirituel. Pour HAN Hongsu, l'acte de peindre est l'acte d'accepter l'ambivalence, de réunir deux pôles opposés, qui refusent de coexister. Après 30 ans passé en France, l'artiste retourne dans son pays d'origine pendant la période trouble de pandémie, pour travailler acharnement sur ces œuvres. Auparavant, la lumière s'exprimait sur ses toiles par couches de couleurs pâles. Ses œuvres étaient décrits comme « la toile sur laquelle passent les anges », mais cette série, De la Nature, se limite de façon la plus primitive, à l’aide du noir et blanc seuls, autrement à l’aide du plein et du vide, pour exprimer la nature. Paradoxalement, ces œuvres éclairent plus absolument que jamais la technique unique de l'artiste. Se réveillant à la même heure tous les jours, la journée de l’artiste commence inlassablement par un autoportrait, à part pour les besoins essentiels, l'artiste s’attèle pendant près de 12 heures par jour, comme un rituel, dans la quête de l'essence de la nature. Alors que le monde est confronté à un chaos sans précédent causé par des catastrophes d'origine humaine ou naturelle, l'artiste retourne chaque jour dans son atelier dans un combat solitaire pour affronter les éléments les plus fondamentaux de l'art. Dans cette bataille solitaire, l'artiste retrouve les matériaux primordiaux de l'encre et du fusain. Partant d'une toile entièrement noire, ou par des coups de pinceau noirs dessinés d'un seul trait, l’artiste procède ensuite à l’acte de vider et effacer à plusieurs reprises ce qui reste, pour créer des paysages en noir et blanc d'où émanent une lumière froide, clair